SECTION LOCALE PAU PYRENEES
Pau, le 7 mars 2011
POINT SUR L’ORGANISME PYRENEES
Le CTP-DSNA du 4 janvier 2011 a approuvé le concept de double-ADI, en préalable à la réorganisation du système de contrôle Pyrénées et à la création d’un secteur unique d’approche à Pau. Le SNNA-FO a voté contre dans un souci de sécurité et pour s’opposer au recul social pour les personnels refusant le double ADI. Le SNNA-FO s’étonne du soutien inconditionnel de ce projet par la DSNA et certains syndicats puisque le système envisagé est dénoncé par 90% des contrôleurs de Pau et ne respecte pas les directives Européennes de sécurité concernant l’établissement de nouvelles organisations du contrôle. Aux études de faisabilité et de sécurité préalables non réalisées, à ce principe de doubleADI adopté malgré l’opposition de presque tous les contrôleurs, s’ajoute un effectif opérationnel inadapté à un tel effort de formation (50 contrôleurs à former sur les qualifications croisées). Le secteur d’approche unique (instamment demandé par les personnels pour assurer des conditions normales de sécurité en TMA Pyrénées) est régulièrement reporté (il s’agirait d’attendre la qualification d’une majorité des personnels sur les 2 sites pour le lancer, ce qui pourrait prendre jusqu’à 10 ans !). Il apparait clairement que ce dossier n’est pas traité de manière cartésienne ni technique et que l’objectif de sécurité n’y est pas prioritaire. Un incident grave à l’interface des TMA « gigognes » a malheureusement démontré, dès la reprise de la saison de trafic à Tarbes-Lourdes, une fois de plus, la dangerosité du système de contrôle et l’urgence à le modifier. Pourtant, aucune intention d’accélérer le démarrage du secteur d’approche unique, qui pourrait être effectif en peu de mois de par sa similarité avec le service rendu aujourd’hui, n’est venue rassurer les contrôleurs. Une nouvelle marche vient d’être franchie avec l’annonce (par un syndicat et avant toute décision officielle par l’administration) des conséquences d’un refus de « participation aux formations » : les contrôleurs « seront invités à postuler en CAP », les syndicats à l’avis divergeant sont accusés « de saborder le projet ». Ces assertions tendent d’une part, à masquer les réalités du dossier en désinformant systématiquement la France du contrôle et sont, d’autre part, très regrettables socialement en n’apportant guère de crédit à un projet déjà décrié par la majorité des personnels.